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Dans la Somme Sur les traces de la Grande Guerre

Chaque année, le 1er juillet, la cérémonie du Trou de Mine de La Boisselle donne le coup denvoi des commémorations de la bataille de la Somme.

D’Albert à Péronne, le département de la Somme est jalonné d’émouvants lieux de mémoire évoquant les combats de 1914-18.

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Les jours d’été, la région au nord-est d’Amiens (Somme) déroule à perte de vue des champs de blé tachetés de coquelicots et entrecoupés de bosquets. Difficile d’imaginer que ce décor bucolique fut, il y a un peu plus de cent ans, le théâtre d’un des épisodes les plus meurtriers de l’histoire. Il est 7 h 28, le 1er juillet 1916, lorsqu’explose une mine surpuissante placée sous les tranchées allemandes, à La Boisselle, tout près d’Albert. La bataille de la Somme vient de débuter ; elle fera plus d’un million de victimes en quatre mois.

Toujours visible aujourd’hui, le cratère béant (91 m de diamètre !) de cette première mine est devenu un lieu de recueillement, jalonné de panneaux explicatifs. Le site se visite librement, comme d’ailleurs la plupart des lieux composant le « Circuit du souvenir », un parcours de 92 km balisé entre Albert et Péronne pour transmettre le récit de la bataille de la Somme.

© Emilie Leturcq - Le caribou, emblème de Terre-Neuve, se dresse au sommet dun mémorial entouré de vestiges de tranchées.

Sa particularité est qu’elle opposa aux forces allemandes des centaines de milliers de soldats alliés venus du Royaume-Uni et des pays du Commonwealth. Leurs pertes furent telles que chacune de ces nations a pris soin d’ériger ici, après guerre, d’émouvants mémoriaux et cimetières militaires où habitants et descendants des combattants continuent de se retrouver, année après année, pour honorer les disparus et croire en un avenir meilleur. On peut ainsi découvrir, à Thiepval, le plus grand mémorial britannique au monde, dont les piliers dressés à 45 m de haut sont gravés de 72 000 noms. Non loin de là, à Beaumont-Hamel, c’est un majestueux caribou de bronze, dressé sur une colline, qui rend hommage aux soldats terre-neuviens. Tout autour, des vestiges de tranchées ont été conservés. Une rareté parce que, presque partout ailleurs, les tranchées et cratères d’obus, qui avaient changé ces paysages en aride désert lunaire, ont été rebouchés après la guerre pour permettre la reprise des cultures et de l’élevage.

Qu’ils soient britanniques, canadiens, australiens ou encore sud-africains, ces lieux de mémoires regorgent d’informations sur la Grande Guerre en général, et la bataille de la Somme en particulier. Jusqu’au musée Somme 1916 d’Albert, aménagé dans un souterrain, le visiteur est littéralement plongé dans l’histoire de ce combat dont les victimes, symbolisées par des coquelicots, transmettent à travers le temps un puissant message d’espoir.

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